Stade Pontivyen

L’Interview de Francois Recoursé

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Peux-tu te présenter ?

François Recoursé, enseignant (histoire), 41 ans, marié, 2 enfants. 

Depuis combien de temps es-tu au club ?

Ça fait environ 6 ans que je suis au club en tant que joueur vétéran et depuis 3 ans membre du bureau du SP.

Pourquoi es-tu devenu joueur et membre du bureau du Stade Pontivyen ?

Après avoir joué dans les Côtes d’Armor, dans un seul et même club : St Jacut Sport (une carrière à la Maldini ou plutôt si on veut être vraiment honnête plutôt à la Materazzi avec pour modèle mon papa qui avait le même numéro que Zidane mais avec un peu moins d’aisance technique mais largement supérieur au niveau du coup de tête…), je suis rentré au club par mes enfants (Titouan qui actuellement est en U14 et Mathéo, aujourd’hui en U11). Je n’ai pas eu vraiment le choix au niveau de l’inscription de mes enfants car je ne voulais pas retrouver ma voiture, un jour, brûlée dans l’impasse… Celle-ci étant majoritairement noire et or…

Très rapidement nous avons, avec mon cher et tendre voisin (Nicolas Toriellec, dit Nasser) créé la structure vétéran au sein du club, après une petite initiation au FC Kleguerec avec lui, de ce sport pratiqué à un âge déjà avancé. L’idée a muri après un tournoi du 1er mai où nous avons, à cette occasion, recruté les premiers joueurs. Au départ, c’était juste pour voir combien de personnes seraient intéressées mais très vite, à la fin de la journée… bien arrosée, çà s’est terminé en un véritable referendum où nous avions plus de 50 noms… Il a fallu faire un premier tri et en septembre nous pouvions compter sur à peu près 25 membres.

Ensuite, je me suis investi progressivement au sein du Stade Pontivyen auprès des jeunes (la génération de Titouan) et, sur la demande de Steven Le Plénier, il y a maintenant 3 ans, je suis rentré en tant que membre dans le bureau, plus précisément dans la partie communication.

Peux-tu nous parler du lien qui existe entre toi et les Noir et Or ?

Étant Pontivyen d’adoption depuis plus de 15 ans, j’ai retrouvé au sein de ce club tout ce que j’apprécie dans le milieu associatif. N’ayant vraiment connu qu’un seul club, qui m’était très cher, j’ai retrouvé ici les mêmes valeurs de convivialité avec des ambitions sportives supérieures. J’ai toujours aimé cette phrase qui colle bien au Stade Pontivyen, c’est-à-dire « un club avec une mentalité de district mais avec des ambitions sportives de niveau régional, voir même national ».

J’y ai maintenant beaucoup d’amis et j’ai su troquer mes anciennes couleurs rouge et noir pour aujourd’hui porter fièrement le NOIR et OR.

C’est avec un grand plaisir que tous les dimanches, je retrouve toute la bande des vétérans avec laquelle nous passons de très bons moments sur et surtout en dehors du terrain. Avec des joueurs assez incroyables (pas tant au niveau footballistique mais surtout au plan humain) et coachés par mon ami et voisin Nicolas d’une main de maitre. Il n’est en effet pas évident pour lui de comprendre le jeu de jambes de Kinkin, les relances approximatives de Paco et de David Poney, les tirs au pigeon de Kail dans les 6 mètres, l’humour spécial des ex-moutons blancs, les sorties d’Antoine dans les pieds des attaquants, le jeu de tête de Ben, les claquages à répétition de Régis, les transversales à 10 mètres de Francky, les sous-pulls de Flo Paille, le jeu sans ballon de Toto… 

Quelle image as-tu du club ?

J’ai su découvrir au fil des années toute l’histoire du Stade Pontivyen, une histoire riche en moments inoubliables pour la plupart des personnes qui y sont passées. 

Je n’ai rencontré que des bénévoles très accueillants et dévoués à la réussite de leur club dans les bonnes et les mauvaises périodes et en toutes occasions. 

Le club a su grandir tout en gardant son authenticité et les valeurs qu’il possède depuis sa création, en intégrant dans ses équipes « sénior » le maximum de joueurs formés au club ou venant de communes voisines. Il faut se rendre compte de la longévité au sein du SP de bons nombres de joueurs actuels ou passés qui restent tous marqués par leur passage ici. Cela démontre beaucoup de choses.

Il est rare de voir enfin, autant d’effervescence autour d’un club qui a su se développer dans une région où le football tient une place importante dans la vie des gens. Beaucoup de personnes le supportent au fil des générations, un public fidèle, loin d’être seulement spectateur.

Si tu devais convaincre quelqu'un de devenir supporter des Noir et Or, que lui dirais-tu ?

Il faut venir à Verdun un jour de derby et vous comprendrez très rapidement qu’il n’y a qu’un seul vrai club à Pontivy. Les résultats sportifs ne sont pas les seuls éléments qui caractérisent la vie d’un club. La passion est toujours intacte malgré parfois les déceptions momentanées sur le terrain et c’est le véritable « trésor » de cette association et c’est pour moi le seul essentiel.  

As-tu une anecdote à nous raconter sur le club, un joueur, un bénévole ?

J’ai eu le plaisir de connaitre notre président (Steven le Plenier) sur les terrains de football avant de le rencontrer ici, et, je suis très content de lui rappeler régulièrement que je l’ai battu tout le temps à l’époque de la grande équipe de Saint Gilles-Vieux-Marché où avec ma « dream team » du Mené, nous venions avec joie les écraser, sans grandes difficultés je dois le concéder. 

Dans cette équipe jouait aussi le meilleur buteur « sénior » du Stade P encore en activité aujourd’hui, à savoir Anthony Jan qui à l’époque n’a jamais trouvé le chemin des filets face à nous.

Mon meilleur souvenir au club reste les fabuleux moments vécus ces dernières années face à Avranches, au Roudourou face à Guingamp, le maintien en N3 sur le dernier match à La Montagne, mais sans doute plus particulièrement la qualification en Coupe de France face à Dinan-Léhon, où nous savions qu’en cas de victoire, nous recevrions le FC Lorient le tour d’après. La nuit fut longue chez Greg où nous avons eu le plaisir de nous raconter l’épisode du fameux coup-franc de Kévin Le Sauce où nous avions eu une part dans la réussite de ce magnifique but après avoir passé toute la deuxième mi-temps derrière les cages afin de déstabiliser le gardien adverse avec lequel nous avions bien rigolé, et, qui était totalement sorti de son match.

Le parcours en coupe vétéran, l’année dernière, reste aussi un très beau moment.

Mot de la fin ?

Je souhaite une longue vie au Stade Pontivyen mais, je sais que personnellement je ne pourrai pas assister au bicentenaire du club pour convenances personnelles. 

Nous ferons tous en sorte que le Stade P continue son aventure et je sais que de bons moments sont encore devant nous et aurais le plaisir de le partager avec toutes les personnes qui font partie de cette grande famille NOIR et OR.

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